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Titre du blog : La Part des Anges by Trax Oberdorn
Auteur : La-part-des-anges
Date de création : 05-10-2008
 
posté le 15-12-2008 à 17:01:05

Chapitre 11 - Sans pitié

 

 

 

 

      

     

 

       La cellule où les gardes déposèrent Ursule était sombre et déjà occupée par deux filles de joie particulièrement vulgaires.

- T’as fait quoi toi?? Tu l’as mordu et il t’a jetée aux gradés??!

 

Elles rirent comme deux idiotes. Ursule alla s’asseoir près de la fenêtre dont les barreaux lui rappelèrent de mauvais moments de son passé agité. Elle n’eut pas le temps de s’isoler dans ses pensées que déjà un garde vint la chercher.

 

- Son Excellence a quelques questions à vous poser. Dit-il.

 

       Elle le suivit, méfiante: l’évêque ne lui inspirait rien de bon, et elle aurait préféré qu’il l’oublie. Ils descendirent plusieurs escaliers et , quand le garde ouvrit la porte, Ursule frémit d’angoisse en voyant l’évêque au milieu d’une pièce tapissée d’engins qui feraient avouer n’importe quoi à n’importe qui rien qu’en les apercevant. 

 

       Nous allons procéder à votre sentence, mon enfant, une vingtaine de coups de fouet devraient vous faire rentrer dans le droit chemin, celui de la foi en notre Seigneur.

Ursule se crispa: endurer le fouet pour un baiser, voilà qui était cher payé.

- Otez-lui sa chemise et liez lui les bras.

 

Les gardes s’exécutèrent, découvrant ses épaules à la peau délicate et faisant tomber la chemise au sol, la positionnant dos au bourreau pour le supplice.

- Procédez! Lança l’évêque.

 

          Le bourreau prit son fouet et le fit claquer sur le dos fragile d’Ursule, laissant une trace rouge vif, puis recommença encore et encore. Ursule retint ses cris au début, orgueilleuse comme à son habitude, mais la douleur devenant vive elle laissa échapper des cris incontrôlables. Mais jusqu’au bout, elle se força à tenir debout, cet homme ne la mettrait pas à genoux. L’évêque enrageait et , trouvant que le bourreau mollissait, lui arracha le fouet des mains et assena sur le corps d’Ursule les deux derniers coups. La lanière cingla si fort qu’elle ouvrit de larges blessures ensanglantées.

 

         Il s’approcha alors, aussi serein que s’il avait rendu service à quelqu’un et contempla les plaies sur le corps de la jeune femme. Elle le regardait dans les yeux, cherchant à comprendre pourquoi un homme si pieux pouvait être si dur. Il passa son doigt sur la dernière marque qu’il lui avait infligée: la lanière s’était calée sous le sein d’Ursule et l’avait coupée au sang. Elle serra les dents mais ne parvint pas à retenir un gémissement qui réjouit le prêtre.

- Vous aurez tout le loisir de poursuivre votre réflexion dans nos cachots, mon enfant. Ramenez-la! Dit-il en essuyant son doigt dans un mouchoir brodé.

 

 

Trax Oberdorn

 

 

Commentaires

willy le 15-12-2008 à 17:03:04
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BON LUNDI WILLY ET BEBE ILAN